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Sundus Abdul Hadi combat les stéréotypes par les images et le son

Née en Arabie Saoudite, de deux parents irakiens, Sundus maintient des liens étroits avec ses racines irakiennes. Bien qu'elle ne soit pas née en Irak, pour Sundus, l'Irak reste toujours son « chez-soi ». L’Irak fait partie d’elle, et occupera toujours une place importante dans sa vie. C'est un élément important de son sens de l'identité, qui a une forte influence sur sa vie quotidienne et sa conscience.

Consciente de l’instabilité politique de son pays durant les dernières deux décennies, Sundus ne peut fermer l’œil face aux difficultés et à la souffrance que son peuple endure, et continue d’endurer. Elle ne peut que créer de l’art engagé ; de l’art qui évoque la violence et l'instabilité politique qui a pris son pays en otage.

Bien qu'elle ait habité à Montréal depuis plusieurs d'années, et reste géographiquement éloignée de l'Irak, il était clair pendant notre entrevue, que son cœur et son esprit y demeurent. Elle est préoccupée par la souffrance que les Irakiens vivent en raison de la violence qui persiste dans la région. Pendant que nous sirotions du thé, assises dans son studio à Saint Henri, je constate qu'elle ne porte pas le même regard, et distance émotive que bon nombre de canadiens éprouvent par rapport à ce conflit armé. Elle choisit plutôt de se dévouer, en tant qu'artiste et tant qu’Irakienne, à employer son métier afin de dénoncer tout le négatif et toutes les images dérangeantes diffusées dans les médias de masse. Éliminant les stéréotypes négatifs, Sundus conteste ces images politiques et choisit d’émettre des images polémiques sur la scène publique, celles qui contredisent les représentations caricaturales généralement transmises. Bien que son art provienne « d'un lieu profond », elle transforme les images des médias, en produit qui rende hommage à l'histoire et la culture irakiennes, en remplaçant les armes en instruments.

Ainsi, alors que nous étions assises à la veille de sa première exposition publique, Sundus dévoile ses ambitions ; que sa représentation du désespoir et de l'abandon de son peuple, ainsi que son espoir d’un meilleur avenir pour l'Irak, seront refléter dans son art et marquera les esprits de son public. Elle espère se faire entendre et ajouter sa voix à l'orchestre des sons et des images qui s’entremêlent afin de saisir l'imagination et l’attention d’un large public. Son public découvre une autre perspective, non construite sur des stéréotypes, mais plutôt fortement consolidée sur les expériences d’une jeune irakienne, dont le cœur compatissant aide à capturer l’esprit de son peuple par un mélange unique des sons, de peinture et de créations artificielles.

~Entrevue avec Sundus Abdul Hadi

Réalisée: Jeudi 8 avril 2010
Intervieweur : Jalea de Gracia
Vidéographe : Liz Miller
Écrit : Jalea de Gracia
Peinture par : Sundus Abdul Hadi